Après le diagnostic : s’informer et se préparer à combattre le cancer du sein !
Recevoir un diagnostic de cancer du sein bouleverse la vie. Pourtant, les connaissances médicales et les traitements ont énormément progressé. Aujourd’hui, de nombreuses femmes vivent et se reconstruisent après cette maladie.
Le diagnostic sûr et précis de votre cancer du sein est la première étape du traitement. Il est normal que vous vous posiez des questions. A travers cet article, nous essaierons de répondre à un certain nombre d'entre elles. N'hésitez pas à consulter nos autres articles pour aller plus loin.
Le cancer du sein en chiffres
Le diagnostic de « cancer » est sans aucun doute un bouleversement qui change complètement votre routine quotidienne. Mais il existe de nombreuses bonnes raisons d'adopter une approche optimiste dans votre lutte contre le cancer. Les chances de guérison grâce aux possibilités de la médecine moderne n'ont jamais été aussi bonnes qu'aujourd'hui.
Un pronostic globalement favorable
(1) Le cancer du sein est aujourd’hui associé à un pronostic globalement favorable : près de neuf femmes sur dix sont encore en vie cinq ans après le diagnostic. Ce taux s’explique notamment par un dépistage précoce et des traitements réalisés conformément aux recommandations médicales. Il ne signifie pas nécessairement une guérison, mais constitue un indicateur important de l’évolution de la maladie.
Le cancer le plus fréquent chez les femmes dans le monde
(1) Nouveaux cas par an. Le cancer du sein fait l'objet de nombreuses recherches : il est le cancer le plus fréquent chez les femmes dans le monde. Un tiers de l'ensemble des nouveaux cas de cancer chez la femme sont un cancer du sein (2).
En moyenne, une femme sur huit développera un cancer du sein au cours de sa vie (3).
Le risque de cancer dépend de l'âge.
C’est l’âge médian auquel on développe un cancer du sein. Le risque de cancer dépend de l'âge : les femmes plus jeunes sont moins susceptibles de tomber malades. Il augmente à partir de 40 ans, et surtout à partir de 50 ans. Le risque diminue après l'âge de 70 ans.(5) Mais on constate que 80% des cancers du sein se développent après 50 ans.(4)
En 2015, on estime en France métropolitaine, qu’environ 15,1 % des cancers du sein chez les femmes de plus de 30 ans étaient attribuables à la consommation d’alcool et 4,4 % au tabagisme. Selon cette même étude, 10,6 % des cancers du sein chez les femmes en post-ménopause étaient attribuables au surpoids et à l’obésité.5
Notions de base sur le cancer du sein : comment et d'où vient le cancer du sein ?
Tous les cancers sont causés par des changements dans les cellules. Les gènes sont les instructions et les directives de construction du corps. Ils sont stockés dans chaque cellule sous la forme d’ADN. Lorsqu’ils sont altérés, ces gènes peuvent conduire à une prolifération cellulaire anormale, à l’origine du cancer.
Comprendre l'anatomie du sein : glandes et vaisseaux lymphatiques
Le sein féminin est constitué principalement d’une glande qui produit du lait. Cette glande est organisée en petits sacs appelés lobules, reliés entre eux par des canaux qui conduisent le lait jusqu’au mamelon.6
Le sein est aussi constitué :
des nerfs (pour la sensibilité),
des vaisseaux sanguins (qui transportent le sang),
de graisse,
et des vaisseaux lymphatiques, qui font partie du système de défense du corps.
Ces vaisseaux lymphatiques jouent un rôle important dans le cancer du sein. En effet, si des cellules cancéreuses migrent, elles peuvent emprunter ces vaisseaux pour se déplacer dans le corps. Elles atteignent souvent en premier les ganglions lymphatiques situés sous le bras (aisselle), ceux du thorax, ou sous la clavicule6.
C’est pour cette raison que lors d’un diagnostic de cancer du sein, les médecins vérifient aussi ces zones.
Carcinome in situ ou tumeur invasive : quelle différence ?
Le cancer du sein commence souvent dans les cellules qui tapissent l’intérieur des canaux du sein. Parfois, il commence aussi dans les lobules, là où le lait est produit. 7
Quand les cellules cancéreuses restent localisées à cet endroit, sans envahir les tissus autour, on parle de carcinome in situ. La tumeur est alors encore « à sa place ». À ce stade, une chirurgie seule (telle qu’une mastectomie) peut suffire pour retirer toutes les cellules anormales.8 En cas de conservation du sein, une radiothérapie sera indiquée pour diminuer le risque de récidive.8
En revanche, si les cellules ont franchi la barrière naturelle et commencent à se développer dans les tissus voisins (graisse, tissu conjonctif), on parle de tumeur invasive. Cela signifie que le cancer s’est étendu et que la chirurgie doit souvent être associée à d'autres traitements (comme la chimiothérapie ou la radiothérapie)7,8.
Le lymphœdème du bras, également appelé « gros bras », touche 5 à 20% des femmes traitées pour un cancer du sein. Gênant et à risque de complications, il nécessite un traitement par compression et drainage de la lymphe.
