Quels sont les facteurs de risque d'arthrose du genou ?

Seul un médecin peut diagnostiquer une gonarthrose (ou arthrose du genou) grâce à un examen physique et une radiographie. Pour orienter son diagnostic, il considère les conditions et comportements susceptibles de favoriser le développement de la maladie, aussi appelés « facteurs de risque ». Quels sont-ils ? Apprenez à les reconnaître… 

Arthrose du genou et sexe

 

 

Sexe féminin

 

De nombreuses études se sont penchées sur la relation entre le sexe et la probabilité de développer une arthrose du genou. Elles arrivent toutes à la même conclusion : les femmes sont plus à risque de développer une gonarthrose que les hommes(1).

Il est possible que les changements hormonaux associés à la ménopause aient une influence sur la vulnérabilité de la femme à l’arthrose.

Arthrose du genou et âge

 

Personne âgée

 

Les personnes âgées ne sont pas les seules à souffrir de gonarthrose. Néanmoins, l'âge est désigné comme un facteur de risque important de la maladie par l'ensemble des études menées sur la question(1). On estime à 55 ans l’âge médian de diagnostic de la gonarthrose(2).

C'est notamment le processus de vieillissement cellulaire qui serait ici à l'œuvre. A noter que si la gonarthrose est vraisemblablement liée à l'âge, cela ne veut pas pour autant dire qu'elle apparaît en raison de celui-ci ! L'état actuel des connaissances ne permet pas de conclure à un rapport de cause à effet.

Arthrose du genou et surpoids

 

Surpoids

 

Les recherches scientifiques apportent de solides preuves que le surpoids et l'obésité constituent des facteurs de risque importants d’arthrose du genou(1). Le sur-risque proviendrait des contraintes mécaniques générées par la charge supplémentaire subie par les genoux, mais aussi de l’inflammation et des troubles métaboliques qu’entraîne un excès pondéral.

L'indice de masse corporelle, ou IMC, est la mesure la plus utilisée pour évaluer le risque de gonarthrose (suivez ce lien pour calculer le votre). Des valeurs élevées d'IMC en cas de surpoids (>25 kg/m²) ou d'obésité (>30 kg/m²) sont associées à un risque accru de développer une gonarthrose (plus l'IMC est élevé, plus le risque est important).

Une sollicitation trop intense des genoux

 

excessive strain knees risk factor osteoarthritis

 

En cas d'activité professionnelle ou sportive avec une intensité soutenue, le surmenage des ligaments et des articulations peut entraîner des micro-traumatismes, qui seraient à l'origine de certaines gonarthroses. Il est ainsi reconnu que les travaux qui sollicitent les genoux de façon fréquente et répétée (monter/descendre des escaliers, s’agenouiller sur des surfaces dures, soulever de lourdes charges…) exposent à un risque accru d’arthrose du genou(1).

Arthrose du genou et sports (vélo, marche…)

Il en va de même pour la pratique intensive de sports tels que la course à pied, les sports de balle, l’athlétisme et le ski qui peuvent à plus ou moins long terme exposer à un risque élevé d’arthrose du genou. Il est néanmoins important de noter qu’une activité physique régulière et modérée est généralement associée à une diminution du risque d’arthrose du genou.

Enfin, des antécédents de blessures (tels que des lésions du ménisque, des ruptures des ligaments croisés, entorses, fractures, luxations…) pourraient exposer à un risque accru de gonarthrose(1).

Arthrose et défauts d’alignement des jambes

 

Arthrose et défauts d’alignement des jambes

 

Les déviations de l'axe des jambes telles que le genu valgum (jambes « en x ») ou le genu varum (jambes « arquées ») pourraient aussi augmenter le risque d’arthrose du genou(2).

Arthrose et hérédité

 

Arthrose et hérédité

 

Il est probable que certains facteurs génétiques influent sur le risque de gonarthrose(1). En effet, certains gènes dits de « prédisposition » entraîneraient par leur association un sur-risque de développer cette pathologie. Mais la recherche reste prudente et se garde pour l'instant de tirer des conclusions définitives.

Pour toute autre question, demandez conseil à votre médecin.

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